lundi 14 août 2017

Game over

Salut ami lecteur.
Pour ceux qui se demandaient où je suis passé, soyez informés que je suis rentré au bercail, au pays des fromages, du pinard, de la mauvaise foi et des gueuletons sans fin.

Cette décision est le résultat de pleins de facteurs que je vais pas détailler mais ça fait du bien d'être chez soi.
Ce n'est pas nécessairement la fin de mon aventure américaine, je n'écarte pas la possibilité d'y retourner un jour, mais j'ai bien l'intention de profiter quelque temps de notre Douce France.

A tous ceux qui ont suivi ce blog et qui m'ont encouragé, je dis un grand merci et peut-être à bientôt.


The End.

mercredi 2 août 2017

Pas loin du "tilt"

Non, je n'ai pas oublié d'écrire mon blog, mon retard est plutôt un mélange de fainéantise, de découragement, et d'absence de choses nouvelles à raconter.

Je ne vais pas vous mentir, les offres d'emploi ne se bousculent pas au portillon.
Je passe quand même un entretien demain matin pour une agence qui fournit des profs remplaçants aux écoles. D'après eux, un bon moyen de mettre un pied dans la porte et de se faire connaître auprès des proviseurs pour une future embauche définitive. Tout va vraiment dépendre de quel salaire ils peuvent me garantir; ça fait belle lurette que je ne roule plus sur l'or et je ne vais pas vivre mon rêve américain aux frais de Normandy Cla.

Bref, je me suis déjà à moitié fait à l'idée de rentrer au bercail: être chez moi, qu'importe où ce chez soi se trouve, me manque, et ma femme, et mes chats, et mes amis, et ma famille.
D'autant plus que certains tentateurs me parlent de continent exotique que je n'ai pas encore parcouru en tant qu'adulte...


Je suis allé voir Valérian pour essayer de me consoler un peu. Comment dire? Pas vraiment déçu, mais c'était loin d'être à la hauteur de ce que j'espérais, alors déçu quand même.
Soyons clair, le film est visuellement impeccable, Besson sait ce qu'il fait techniquement, mais je trouve que le scénario ne respecte pas vraiment l'univers de Christin et Mézières: Besson et moi n'avons pas dû lire le même Valérian. Ajoutons à ça que je suis pas du tout convaincu par les choix des acteurs, Valérian en particulier, et je ne ressors pas du cinéma en attendant la suite.


Arizona Bart is homesick.

mardi 25 juillet 2017

Toujours dans les starting blocks

Bon, je pensais honnêtement que ce serait plus facile cette fois-ci mais il devient clair petit à petit que ça ne sera pas le cas.

En ayant bien étudié en long, en large et en travers le site du Connecticut State Board of Education, je m'étais dit que l'obtention du certificat d'enseignant serait plus facile ici qu'à Phoenix, ce qui par ailleurs est un peu ironique considérant l'état du système éducatif en Arizona, mais c'était sans compter l'agence d'évaluation des diplômes...
Je me répète peut-être: il n'y a pas de système d'équivalence de diplômes entre la France et les Etats-Unis (il n'y a même pas de système d'équivalence entre les universités américaines).
Dans un système bien centralisé et homogène comme le nôtre, t'as ton diplôme ou tu l'as pas, point. Pas besoin d'une chiée de paperasse pour expliquer à tout le monde quels diplômes précédents tu as dû passer pour en arriver là, quelles matières tu as dû étudier, et quelles notes tu as dû obtenir. Donc tu te présentes: "Bonjour, j'ai tel diplôme." et tout le monde sait à peu près ce que t'es sensé être capable de faire.
Ici, quasiment chaque école fait son propre programme, donc chaque diplôme s'accompagne d'une tonne de papelards pour justifier à quoi il correspond.

Le Connecticut Board of Education admet bien magnanimement que des études dans un pays étranger peuvent te qualifier comme enseignant mais ils demandent, bien légitimement, que tu fasses évaluer ton diplôme par une agence agréée.
Chat échaudé craint l'eau froide: vu que l'agence à laquelle j'avais fait appel à Phoenix m'avait bien entubée, j'ai méticuleusement passé en revue les agences listées avant d'en choisir une.
Je leur envoie une copie de tout ce que j'ai et beaucoup d'argent plus tard ils continuent à me demander des documents supplémentaires que n'importe quel américain n'aurait aucun mal à fournir mais que nous n'avons pas en France. C'est là que le système devient absurde et que je commence à m'énerver: je paye une agence pour évaluer mon diplôme parce que nos universités ne fournissent pas les mêmes documents, et ils me réclament les documents que nos universités françaises ne fournissent pas pour faire l'évaluation. Mais si j'avais ces docs, j'aurai pas besoin de vos services, bordel de merde! Raaaahhh. Pas glop.

C'est frustrant, tous les jours je vois des annonces d'écoles qui cherchent des profs mais je peux pas postuler à cause de ce putain de certificat qui se fait attendre.
Bref, j'en suis à répondre à des annonces pour retourner bosser dans des centres d'appel, les boules.

Le moral n'est donc pas au plus haut. Heureusement qu'il y a Game of Thrones.


Arizona Bart is frustrated.

mardi 18 juillet 2017

Un nouveau départ

Me voilà donc à Hartford, capitale du Connecticut, depuis quelques jours. Je me suis trouvé une chambre avec AirBnB pour la prochaine quinzaine et je passe mes journées à balancer du CV, attendre une réponse du Connecticut Board of Education auprès duquel j'ai fais une demande de certificat d'enseignant, et rattraper mon retard dans les séries et émissions que je n'ai pas pu regarder pendant mon retour en France.
Rien de bien excitant en somme. La chaleur est accablante mais contrairement à l'Arizona, il n'y a pas la clim' ici, donc au final, j'étais presque mieux à Phoenix de ce point de vue là.

Mon aventure de la semaine se passe samedi après-midi: je suis installé avec mon ordinateur dans la salle à manger. Je remarque alors par la fenêtre que de l'autre coté de la rue il y a un bonhomme avachis dans l'herbe qui a visiblement du mal à se relever et le clébard tout excité qu'il tiens en laisse n'aide pas beaucoup.
Au bout d'une minute je me dis que je vais aller voir, je peux pas laisser un papy faire un AVC ou une crise cardiaque sans intervenir quand même.
Je traverse la rue et je l'aide à se remettre debout: bon je suis pas docteur, mais pas besoin d'avoir fait de longues études de médecine pour faire le diagnostique, rien qu'à l'odeur: papy, il était complètement défoncé! Mais cuit de chez cuit, il tenait plus debout, j'ai jamais vu ça, et pourtant j'étais pas le dernier dans les soirées étudiantes de ma prime jeunesse.
Je pouvais quand même pas le laisser là alors je le maintiens debout comme je peux et on avance (il a quand même été capable de me donner le numéro de sa maison): pas eu besoin de sonner, arrivé devant la maison, madame sort: "Bob! T'es encore bourré!" Elle me remercie le l'avoir ramené jusque là et je repars vite fait, j'ai pas envie d'être témoin de l'avoinée que Bob va se prendre, même s'il n'est pas en état de comprendre de toute façon.
Sacré Bob.


Game of Thrones a repris! Enfin! Putain les Frey, ce qu'ils prennent, que du bonheur.


Arizona Bart helps the local drunk to get home.

vendredi 14 juillet 2017

La Conquête de l'Est, The End

Et voilà, j'ai vu mon Atlantique et je suis redescendu dans le Connecticut, à Hartford.

Après presque deux semaines (j'ai quand même pris mon temps) et plus de 5 000 kilomètres, j'ai traversé le continent nord-américain d'ouest en est.
J'ai traversé 15 états étasuniens et une province canadienne. Un bon parcours.


J'ai inclus en bleu le voyage que Cla et moi avons fait en Mars. Ça en jette quand même!
Trois autres voyages à prévoir maintenant: Maine-Floride, Floride-Washington et Washington-Californie. Des volontaires?

Je suis donc passé dans le New Hampshire:


Oui, c'est tout petit.
Ensuite, je suis passé dans le Massachusetts:


Beaucoup mieux réussi.
Et le Connecticut pour finir:


Oui, bien ratée, mais avec les trombes d'eau qui tombaient, je voulais pas ouvrir la fenêtre, et puis encore une fois, le panneau sur la gauche, pas cool.

Je vais donc maintenant passer les prochains jours à chercher du taf et attendre avec impatience le résultat de la demande de certification d'enseignant que j'ai faite et qui devrait me simplifier énormément la vie en me permettant de postuler dans les écoles publiques.

Le blog va maintenant reprendre son cours habituel. A bientôt!


Arizona Bart is now Connecticut Bart.

jeudi 13 juillet 2017

La Conquête de l'Est, On The Road Again

Merci à Leyla, Sam et Zack pour ce weekend prolongé au Québec. Je retiens donc de Leyla qu'il ne faut pas pousser grand-père dans les Talibans, de Sam que Tri-Yan, c'est juste de la country bretonne, et qu'ici, ils achètent leurs couches-culottes à la Poste (va comprendre Charles).
Je suis malgré tout content de reprendre la route et surtout de me sortir vite fait de Montréal qui est un véritable cauchemar pour l'automobiliste.

Je trace plein est et traverse un bon bout de la Belle Province avant rentrer aux Etats-Unis:


Le gentil douanier ne me pose pas plus de problème que ça; ouf, je m'étais préparé psychologiquement à vider la voiture...

Et j'entre dans le Maine:


Je l'ai pas raté celui-là. Forcément, je me suis arrêté juste après la douane pour faire la photo.

Alors le Maine, c'est magnifique mais faut aimé l'isolation et pas être claustrophobe. Dans l'ouest y'a pas nécessairement plus ou moins de monde, mais au moins tu vois loin...

Donc ce soir je dors à Waterville dans le Maine. Demain j'irai faire une photo de l'Atlantique et je pourrais officiellement dire que j'ai traversé le continent en voiture.


Québec Bart is now Maine Bart.

dimanche 9 juillet 2017

La Conquête de l'Est, rencontre au sommet

Arizona Bart a retrouvé Québec Sam sur ses terres montréalaises.


Plus rien ne m'arrête, même pas les frontières, je suis devenu accro à la route. Aujourd'hui, ma fidèle Bartmobile 3.0 m'a amené jusqu'à Montréal:


Ben oui, c'est flou, c'est la peur du douanier canadien. Quand il m'a demandé ce que je venais faire au Québec, j'ai failli lui répondre: "visiter le stade olympique" (private joke).

Bref, perdu à Montréal pendant une heure parce que Sam ne connait pas sa propre adresse et depuis bonne conversation entre anciens combattants.
On fera un plus long article plus tard.


Arizona Bart reunites with Quebec Sam.

samedi 8 juillet 2017

La Conquête de l'Est, huitième escale

Je vais pas refaire la madeleine de Proust, mais quand je suis arrivé à Phoenix, voir les panneaux "Los Angeles", "Las Vegas", "San Diego" à chaque fois que je prenais la voiture ça me faisait un peu bizarre; se dire qu'on habite si proche de ces lieux un peu mythique qu'il y a des panneaux d'indication avec leur noms dessus. Il m'est arrivé la même chose aujourd'hui quand j'ai vu mon premier panneau "New York City". Même si je n'ai aucune intention d'y refoutre les pieds, ça fait quand même drôle d'y être réellement, c'est un truc de cinéma normalement.

J'ai donc quitté la Pennsylvanie et j'ai rapidement traversé le New Jersey:


Ben ouais, ils m'ont fait le même coup que le Maryland, ils ont pas mis le panneau du bon coté. Bon, là faut me croire sur parole que c'est bien le panneau d'entrée du New Jersey. Mais après je me rattrape.
Alors le New Jersey n'a pas très bonne réputation aux USA par rapport à ses habitants, mais le petit bout que j'ai traversé était absolument magnifique. Pour une raison inconnue, mon GPS m'a fait descendre de l'autoroute et traversé des petits patelins de carte postale: maisons en bois avec porches dans un paysage verdoyant et vallonné. Difficile de garder les yeux sur la route.

Adieu le New Jersey et bienvenue à New York (l'Etat, pas la ville, bien sûr):


Ben si, ça se voit bien que c'est marqué "Welcome to NEW YORK", pff.

Toujours est-il que j'ai décidé de zapper le Connecticut pour l'instant et je me suis posé ce soir à Albany, NY. C'est une position plus centrale pour moi pour postuler dans les Etats de New York, Connecticut et Massachusetts. Et comme je commence à apprécier les distances à l'américaine, trois ou quatre heures de voitures ne me font plus peur pour aller à un entretien.

Demain, ami lecteur, une petite surprise.


Pennsylvania Bart is now New York Bart.

vendredi 7 juillet 2017

La Conquête de l'Est, jours 6 et 7

Donc hier, grasse-mat', répondu à quelques annonces, et puis je suis allé faire un tour à Roanoke pour faire quelques emplettes et me poser au lavomatic. Y'a pas de doute, on est encore dans le sud profond, je ne comprends pas ce que la plupart des gens raconte.
Vexation supplémentaire, j'avais mis mon beau maillot de rugby, une vendeuse me demande ce que représente "la poule". Vexé, je lui explique que ce n'est pas une poule mais un coq et que c'est l'emblème de l'équipe de France; elle me répond qu'elle a un ancêtre français, donc qu'elle est en partie française; je lui dis: "pas si vous faites pas la différence entre une poule et un coq". Pan, dans les dents qui lui restaient.

Bref, retour au voyage. Grosse indécision ce matin: partir vers le sud-est et la Caroline du Nord ou continuer vers le nord-est et la Nouvelle Angleterre? Je décide de continuer vers le nord. Aléa jacta est.

Je démarre la route sous un soleil agréable, mais la météo se dégrade tout au long du chemin. Je termine la journée sous des trombes d'eau et je commence à regretter ma décision de partir vers le nord. Je suis venu sur la côte est pour un climat moins rigoureux, mais faut pas pousser grand-mère dans les orties quand même.

Je passe à coté de pleins de sites historiques de la Guerre de Sécession (dont la vallée de la Shenandoah) que j'aurais bien aimé visité mais pas de regret, la météo est vraiment trop dégueulasse.
Je quitte donc la Virginie et entre en Virginie Occidentale:


Je sais, c'est flou: nid de poule au moment de prendre la photo, mais en zoomant, on distingue quand même "West Virginia". De toute façon, moi, j'y étais, alors prout.
Je traverse rapidement ce petit bout de l'Etat (enfin, rapidement, bloqué 45 minutes par un camion renversé sur la route quand même) pour entrer dans le Maryland:


Vous voyez pas le panneau? C'est normal, je l'ai raté. RAAAAHHHH. Dégoûté, je me cale gentiment sur la voie de droite et je me mets à rouler quasiment au pas (il pleut, j'ai une bonne excuse) et puis j'attends le panneau à droite. Ben non, ils l'ont foutu à gauche! Je clique frénétiquement mais mon vieil appareil ne fait pas les rafales. Snif.
Petite aparté, clairement ici, ils savent rouler sous la pluie, c'est pas comme ces comiques d'Arizoniens qui se mettent à paniquer dès qu'il y a trois gouttes d'eau (à leur décharge, généralement quand il pleut là-bas, ce sont des orages quasiment tropicaux).
Le Maryland est aussi très vite traversé:


Et voilà, j'lai pas raté celui là! Un flou, un manqué et un réussi: 50% pour la journée.
Je me suis donc arrêté ce soir à Harrisburg en Pennsylvanie avec seulement 480 bornes de plus au compteur. C'est vraiment joli: en me perdant pour aller me chercher à bouffer je suis tomber dans des quartiers résidentiels super sympas; même si je ne pense pas jamais pouvoir me payer ce genre de baraque.

Demain j'atteins ma destination provisoire: le Connecticut, mais faut d'abord que je traverse New York City, j'ai pas hâte.

A force d'écouter la country à la radio, je suis devenu un spécialiste. Voici donc la liste des sujets que votre chanson doit mentionner si vous voulez devenir un chanteur de country à succès.
Dans toutes les chansons:
- mon gros pick-up truck (tout neuf ou tout vieux, tout crade ou tout propre, au choix)
- ma blonde (littéralement, blonde aux cheveux bouclés. Pas de brunes, pas de rouquemoutes)
- les bonnes vieilles chansons d'autrefois
Occasionnellement:
- boire de l'alcool (bière et/ou whisky ou bourbon, pas d'alcool de fiotte non plus) pour trouver le courage d'inviter sa future blonde à danser, pour oublier qu'elle t'a quitté, ou juste pour se bourrer la gueule
- comment qu'on est bien dans not' pays qu'est le plus beau pays de tous les pays (surtout bien préciser qu'on a jamais été nul part ailleurs sur Terre; la country est imperméable à l'ironie)
- quelques bondieuseries par ci par là, ça mange pas de pain
Et voilà, un peu de violons, un peu de banjos, quelques yeehaw, et c'est fait. D'ailleurs, je crois que je vais me mettre à écrire de la country.

Rien à voir ou presque, une station passait des messages d'auditeurs pour faire sa pub: "j'aime les chansons que vous passez parce qu'il n'y a pas de mots compliqués qu'il faut expliquer aux enfants". Je jure que c'est vrai.


Virginia Bart is now Pennsylvania Bart.

mercredi 5 juillet 2017

La Conquête de l'Est, jour 5

J'avais bien remarqué que l'humidité augmentait, mais ce n'est que ce matin en sortant de l'hôtel que j'ai senti cette odeur particulière qui m'a rappelé la Guyane.

Aujourd'hui j'ai roulé 710 km est je suis arrivé à Roanoke en Virgine:


Si, si, regardez bien, le panneau est juste à droite. Dégoûté, l'appareil photo qui s'éteint au moment de prendre la photo, raaahh.

Voilà, je vais rester à Roanoke deux nuits, pas de route demain, je me repose est je me fais une journée recherche d'emploi, quand même, ça peut servir. Donc demain, pas d'article.


Tennessee Bart is now Virginia Bart.

mardi 4 juillet 2017

La Conquête de l'Est, quatrième tronçon

Comme le GPS m'a fait sortir de Fort Smith par l'ouest, je suis retourné en Oklahoma pour choper l'autoroute, du coup, comme je suis arrivé à Nashville dans le Tennessee, je peux dire que j'ai traversé l'Arkansas de part en part aujourd'hui.

Une bonne journée: la route était belle, j'ai vu un cardinal (le bel oiseau, pas le sale bonhomme) en me levant ce matin, j'ai avancé de 820 km, et, encore une fois, j'ai réussi à avoir le panneau:


Malgré tout la journée a été longue, alors vite au dodo.


Arkansas Bart is now Tennessee Bart.

lundi 3 juillet 2017

La Conquête de l'Est, troisième escale

Ultra motivé ce matin, je suis parti sur les chapeaux de roues mais j'ai commencé à caler en cours d'après-midi alors je me suis arrêté à Fort Smith en Arkansas, juste passé la frontière, après 710 km en six heures et demi tout de même.
Aujourd'hui j'ai traversé tout l'Oklahoma, et en cumulé, j'ai accompli la moitié du chemin jusqu'à ma destination.
Si la chaleur reste élevée, on sent nettement l'humidité augmenter. L'Oklahoma est aussi bien vert, à tel point que certains endroits ressemblaient étonnamment à notre Grand Ouest français; en tout cas, je ne suis pas sûr que je serais capable de faire la différence sur des photos sans référence.

Alors je crois que j'ai raté le panneau d'entrée dans l'Oklahoma, pourtant j'étais à l'affût, voilà ce que j'ai chopé (de justesse):


A un moment, je me suis aussi clairement fait contrôlé par la highway patrol: je les ai dépassé alors qu'ils étaient arrêtés avec une voiture sur la bande d'arrêt d'urgence. Quelques kilomètres plus loin, je les vois arriver à toute berzingue; arrivés à ma hauteur, ils pilent et se rabattent derrière moi, du coup je coupe la radio (même si elle passait mon morceau de country préféré) au cas où ils mettent les sirènes. Après quelques bornes, ils déboîtent et repartent à fond les ballons: ouf, je suis pas recherché (encore).

Arrivé à Fort Smith, je rate encore le panneau, alors crotte, je fais demi-tour (et j'en profite pour prendre le panneau d'Oklahoma dans l'autre sens):



Sinon Fort Smith est vraiment sympa: fermez les yeux et imaginez une petite ville américaine stéréotype avec son main street bordé de bâtiments en briques rouges, vous y êtes.


Texas Bart is now Arkansas Bart.

dimanche 2 juillet 2017

La Conquête de l'Est, jour 2

Toute petite journée aujourd'hui: seulement 460 km. Parti tard, crevé et pas très motivé alors je me suis arrêté à Amarillo au Texas.

Je suis content, j'ai pas ratés les panneaux aujourd'hui non plus:


Au revoir le Nouveau Mexique. Les paysages sont magnifiques mais j'ai l'impression de ne pas avoir avancé: c'était le même décor il y a quatre cents bornes...


Et bonjour le Texas.

Arrivé relativement tôt, je prends la fin de l'après-midi pour faire le blog et une petite sieste. Ce soir je m'offre un gros steak pour lequel les Texans sont supposés célèbres.

Demain je prévois une journée complète sur la route, ce qui devrait me mettre aux alentours de Little Rock dans l'Arkansas.


New Mexico Bart is now Texas Bart.

samedi 1 juillet 2017

La Conquête de l'Est, première étape

Alors une petite remarque préliminaire: je passe deux ans dans le désert d'Arizona et c'est quand je rentre enfin en France qu'il y a une vague de canicule; et je trouve quand même le moyen de repartir avec la crève; c'est quoi ce bordel!!

Un très très long voyage retour vers Phoenix (atterri à 1 heure du matin) bien crevant, malgré tout suivi d'une toute petite nuit, décalage horaire oblige. Je mets ça à profit pour me mettre rapidement au boulot: récupération de la voiture (qui comme son contenu n'a pas souffert de la chaleur, je suis rassuré) et quelques petites bricoles que j'ai à faire avant de partir.
Y compris détermination de la première étape de voyage. Ce ne sera pas une journée de route complète mais je pars tôt quand même. Attention à ne pas trop se charger la mule le premier jour avec la fatigue du voyage retour: je me donne donc Albuquerque comme destination: 600 km en 6 heures, un bon morceau quand même, mais c'est pas comme si il y avait beaucoup de patelins dignes de ce nom plus proches.
Mais attention, d'abord il faut pimper la bagnole avec des souvenirs de France:


Voilà, on peut commencer (et oui, le tirage de langue est intentionnel).

Et c'est parti!
Bon alors au risque de rapidement se répéter je le dis une bonne fois pour toute: les paysages américains sont grandioses.
Moment particulièrement agréable aujourd'hui: la radio passait Enya, ce qui est déjà exceptionnel vu que je me suis battu toute la journée entre stations de country ou de prêcheurs de bondieuseries, quand la route me met au sommet du plateau que je grimpais: un bout de ligne droite dans un paysage à perte de vue dans toute les directions, un vrai instant magique.
La photo ne lui rendra pas nécessairement justice, mais je conduis avec l'autre main...


Je suis aussi content d'avoir bien prévu mon coup et de ne pas avoir raté le panneau:


Adieu l'Arizona!

Demain je me donne au moins Amarillo, Texas, comme objectif mais je vais peut-être essayer d'atteindre Oklahoma City, ça dépendra du réveil.


Arizona Bart has become New Mexico Bart.

lundi 26 juin 2017

Allez, hop, on y va...

Voilà donc un (très court) mois que je suis de retour en France et que je tente de tuer mon foie à coups de fromages, saucisses-galettes, et autres Paris-Brest. Y'a pas à chier, la gastro française, c'est quand même autre chose, ne serait-ce qu'un pain au chocolat tout con.


Malheureusement le temps passe vite quand on mange bien et en bonne compagnie et il me faut déjà envisager de repartir chez l'Oncle Sam.

Alors ami lecteur, tu vas pas être déçu du programme parce qu'Arizona Bart déménage sur la côte Est. Où? Je ne sais encore pas encore, ça dépend de ce que je trouve comme taf, comme quand j'ai débarqué à Phoenix en fait. Est-ce que je vais rebaptiser mon blog? Probablement pas, faut avouer que "Rhodes Island Bart", ça n'a pas la même gueule non plus. Et non, je ne vais pas dans le Rhodes Island, enfin je ne sais pas, c'est bien ça le problème.
Bref, je retourne côtoyer ce bon vieil Atlantique. L'Arizona était chouette, mais c'était pas vraiment l'Amérique que je cherchais, si tant est que je cherchais quelque chose. Trop chaud, trop loin de tout, et même si j'ai réussi à me faire des amis (qui n'étaient pas d'Arizona ceci dit) une mentalité trop particulière pour que je m'y fasse un jour.
Alors on va aller voir de l'autre coté, un climat plus tempéré pour mon pauvre corps, et j'espère, des esprits un peu plus ouverts sur le monde.

En attendant: road trip!!! Donc, à la fin de la semaine je retourne chercher ma belle voiture pleine de tout mon bordel que j'ai laissé dans un box à Phoenix, et en route vers le Far East.
Je ne ferai pas le pur coast to coast (de côte à côte) en un seul voyage, mais comme j'ai déjà fait Phoenix-San Diego-Los Angeles-Las Vegas-Phoenix, un "petit" Phoenix-N'importe où sur l'Atlantique viendra compléter mon transcontinental, je considère ça comme une victoire morale.

Allez, dans le prochain article on essaiera de voir quelle sera la meilleure route.
En attendant , ce soir je vais remettre un pile à Sir Fraise que j'ai ratatiné à notre dernière soirée jeu...

Et puis comme il existe aussi un cinéma français, courrez voir "Ce qui nous lie", j'ai adoré.


Arizona Bart is getting ready for America part II.

mercredi 24 mai 2017

Le terrorisme, ça marche

Les terroristes font des miracles: la preuve, ils m'ont rendu solidaire des Anglais. Des Anglais!
La vache, sont forts les trou du culs.

Sérieusement:

Résultats de recherche d'images pour « tour eiffel manchester »


Arizona Bart says Rock the Casbah.

mardi 23 mai 2017

Bilan semaine 96

Et voilà, dernière ligne droite avant un retour au bercail bien mérité pendant le mois de juin. Je vais en profiter pour me mettre à la fraîche; aujourd'hui, il a fait 110° F (44° C!!!), et on n'est qu'en mai...

Cette semaine j'ai croisé un roadrunner en rentrant de l'école et c'est vrai qu'ils filent super vite, et qu'ils sont plutôt rigolos à regarder courir. Mais y'avait pas de coyote à l'horizon. Bref, je suis chanceux d'en avoir vu un.


Arizona Bart says roadrunners are awesome.

mercredi 17 mai 2017

Bilan semaine 95

Bon, fini d'enseigner. Enfin, fini d'enseigner du matériel nouveau. Vu que les mômes ont leurs examens finaux la semaine prochaine, toute cette semaine est consacrée aux révisions et les révisions, ça veux dire: pas de nouveaux cours à préparer! C'est quasiment les vacances, mais à devoir garder les gamins quand même.

Pas fait grand chose ce weekend à part rêver de fromage de chèvre, de galette à la saucisse et de Paris-Brest; le retour au bercail est proche.


Arizona Bart is ready to go home.

mercredi 10 mai 2017

Bilan semaine 94

De temps en temps il arrive un petit mini événement qui me rappelle que je ne suis plus en Normandie: hier un de mes élèves à trouvé un scorpion dans son sac à dos.
Pas de souci, pas de panique, on a été vider la bête dans la cour de l'école avant qu'un de mes collègues ne l'écrase. Perso j'aurais laissé la pauvre bestiole vivre, mais en même temps, laisser un scorpion en liberté dans une cour d'école ne semble pas très responsable.

Sinon, en parlant de sale bête, Valls termine de retourner sa veste et fait le trottoir pour embarquer en marche dans le train Macron. Que c'est pathétique. J'espère sincèrement qu'il va se faire bouler et que le PS aura le bon sens de présenter son propre candidat dans sa circonscription.

Bref, certains de mes collègues me félicite que la France ait élu le candidat du Médef plutôt que la grosse facho, je leur réplique qu'on a peut-être pas perdu, mais qu'on a certainement pas gagné.

J'essaye très très fort de continuer à croire en la politique, mais putain, qu'est-ce qu'on ne nous facilite pas la tâche!


Arizona Bart found a scorpion.

jeudi 4 mai 2017

Grand jeu concours

Avec des milliers de prix à gagner*.

Alors, l'Arizona n’exige pas de plaque d'immatriculation à l'avant du véhicule. Sur l'ancienne voiture, il n'y avait rien, mais sur celle là, il y a une vilaine plaque qui fait la pub du concessionnaire.
Je propose donc à mes lecteurs facétieux et plein d'imagination de trouver la plaque idéale (et légale) que je pourrait mettre à la place.

Pour l'instant, j'ai trouvé celle-ci qui me plaît bien:


Au boulot!
Le vainqueur aura le droit à toute ma reconnaissance, ce qui est déjà pas mal, et à une tournée sur mon compte, ce qui est mieux.


Arizona Bart organises a game challenge.

* Non, en fait, y'a rien à gagner du tout, c'est juste pour le plaisir de jouer, bande de crevards, y'a vraiment rien d'autre qui vous motive que l’appât du gain, c'est consternant, c'est bien pour ça que tout fout l'camp de nos jours, ah ça! quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on a bien raison de penser ce qu'on pense...

mardi 2 mai 2017

Bilan semaine 93

Cette semaine je commence tranquillement à ramasser mes affaires et à faire du tri. C'est quand même incroyable tout ce que je suis capable d'amasser en seulement deux ans!
Le choix va être extrême et drastique: je vais m'acheter une de ces valises géantes que les Américains adorent; tout ce qui ne rentre pas dans ma valise pour rentrer ou dans celle là pour stocker finira au Goodwill (Secours Pop local).

J'ai hâte d'être de retour; je commence à écrire la liste de fromages et pâtisseries que je vais avaler en rentrant.

Sinon je poursuis ma crise de la quarantaine avec cette nouvelle Bartmobile (Toyota Highlander 2004):


Ce qu'il y a de bien avec le système de crédit ici, c'est que maintenant que j'ai un historique et un bon score, on me propose des taux d'intérêts plus faible que l'année dernière.
Bref, le concessionnaire m'a repris mon ancienne guimbarde au-dessus de sa valeur, je paie plus cher pour la voiture parce que j'ai pris une garantie supplémentaire mais je paie moins cher d'assurance. Au final, je paie moins cher par mois, je paie moins cher au total, et j'ai une meilleur voiture. Va comprendre Charles...


Arizona Bart changes car.

mardi 25 avril 2017

Bilan semaine 92

Bon, ben pas grand chose à dire, sinon triste journée pour la gauche française; il est temps de commencer l'épuration.

Samedi je suis allé manifester au centre ville de Phoenix à la Marche des Sciences pour défendre la proposition que les politiques des gouvernements, d'où qu'ils soient, soient fondées sur des réalités scientifiques avérées plutôt que sur des "faits alternatifs".
Voici le lien: https://satellites.marchforscience.com
Les manifs américaines sont plutôt pépères: à aucun moment j'ai cru que les CRS allaient charger; quelle déception!
Du coup, on transforme la corvée de marcher en concours de la meilleurs affiche: je vote pour "mad scientist" (jeu de mot sur scientifique fou / scientifique en colère).


Arizona Bart marches for science.

mardi 18 avril 2017

Bilan semaine 91

A mes chers compatriotes, ce petit message de John Oliver qui nous empresse de faire la démonstration de notre supériorité dans l'élection à venir:


Où il nous rappelle également de façon bien utile qu'en rajoutant une perruque blonde et une paire de boucles d'oreilles à un tas de merde, le résultat reste un tas de merde, et certainement pas un président digne de la France.

Sinon, weekend de trois jours, Pâques obligent, où j'en ai profité pour ne rien faire.
Je suis quand même allé voir Ghost In The Shell. Que dire? C'était certes visuellement parfait mais je me demande encore quel était l’intérêt de le refaire; l'original lui est tellement supérieur. Les scènes clefs sont reproduites quasiment images par images, la bande son ne casse pas trois pattes à un canard, et l'intrigue a été simplifiée à l’extrême ("stupidifiée" comme on dit ici) pour être digestible sans avoir à réfléchir. Quelle déception! Alors vite, n'insultez pas votre intelligence et jetez vous plutôt sur l'original de Masamune Shirow que sur cette vilaine copie.


Arizona Bart loves the original Ghost in the Shell.

mardi 11 avril 2017

Bilan semaine 90

Allez une de moins.
J'en suis donc à compter les semaines, sinon les jours, qui me séparent des vacances: quel bel exemple pour mes chers élèves...
Ceci dit, c'est un peu beaucoup leur faute: on tape enfin dans l'histoire de la Rome antique et ça ne les intéresse pas plus que ça; je sais pas quoi faire, j'ai juste un peu de réaction des filles quand j'aborde la place (limitée) des femmes dans la société. Les gars, tant qu'on parle pas de massacres, ça les fait pas trop réagir.
J'en ai quand même profité pour en remettre une couche sur la religion quand on a abordé la mythologie (toutes les occasions sont bonnes).

Sinon, ce soir, faut que je me couche tôt, demain c'est sortie de terrain avec les 7th grade (5ème). J'avais réussi à éviter la corvée en faisant mon gros reloud qui veut pas y aller et puis ce matin il a fallu qu'une des profs tombe malade. Raaah. Je suis pas sûr de faire toute une journée sans en claquer un ou deux. En même temps, faut que je me contrôle vu qu'on est accompagné par des parents d'élèves et que je ne saurais pas si les mômes que j'insulte sont les leurs ou pas. Zen.

En attendant, encore une photo de star sur la plage de Santa Monica:


Bon d'accord, c'est pas Daniel Craig dans Casino Royale, mais bordel de merde, j'ai mis les pieds dans le Pacifique glacé.


Arizona Bart prepares a field trip.

mardi 4 avril 2017

Bilan semaine 89

Reprise sur les chapeaux de roues, entre mon binôme qui m'accuse d'être incompétent parce que j'ai l'audace d'exiger de mes élèves qu'ils sachent placer Rome sur une carte d'Italie au moment où on étudie l'Empire romain (en devoir à la maison, la moitié n'a pas été capable de le faire ou assez courageux pour chercher, mais c'est un reflet de mon enseignement, pas de leur fainéantise...), et mon pote le prof de math (qu'est-ce que j'ai avec les profs de math?) qui fait pleurer une de nos collègues pendant un débat impromptu sur la religion.
Allez, plus que huit semaines à tenir.

Chose promise, chose due, voici quelques photos de Cali.
Le sous-marin soviétique qu'on a visité au Musée Maritime de San Diego:


Et moi qui tente de faire passer mon gros bide dans les coursives de la bête sans me fracasser la tête:


Enfin, vue de l'hôtel en rentrant d'El Gordo, un boui-boui plutôt réputé pour la bouffe mexicaine. Le camion là, il s'est arrêté au milieu de la rue, le chauffeur a mis ses warnings, et il est rentré manger ses tacos, façon tout seul sur terre, rien à branler...



Arizona Bart has eight weeks left before going back home.

mardi 28 mars 2017

Bilan semaine 88

Après 27 heures cumulées de route et près de 2000 km parcourus, les vacances se terminent.
Un petit parcours Phoenix, San Diego, Los Angeles, Las Vegas, Phoenix.
A San Diego, le clou du séjour est la visite du Musée Maritime: sept navires à explorer y compris deux sous-marins dont un soviétique. On croirait pas comme ça, mais ça m'a manqué de mettre les pieds sur un bateau.
A Los Angeles, que je n'ai pas beaucoup aimé, surtout à cause des embouteillages permanents, première fois que je revois la mer de près depuis presque deux ans, j'en profite pour tremper les pieds dans le Pacifique mais j'en suis quitte pour un bon coup de soleil sur le crâne, tant pis, ça valait vraiment le coup.
Sur la route de Vegas, un petit arrêt à Calico, une ville fantôme du milieu du XIXème. C'est plus organisé comme un parc Astérix que comme un musée avec une quelconque prétention éducative, mais les vieux bâtiments au milieu du décor magnifique du désert suffisent à mon bonheur.

Hier j'ai laissé Cla à l'aéroport après un déjeuner dans un coin bien bobo de Vegas, et retour au bercail pour la reprise de l'école aujourd'hui: la méga dépression en somme.

Des photos seront ajoutées dans les prochains jours mais ce soir je me couche tôt.


Arizona Bart's holidays are over and he is sad.

mardi 21 mars 2017

Bilan semaine 87

Une semaine bien chargée qui se termine: entre corriger les derniers examens, écrire les maudites évaluations, et tout préparer pour la rentrée pour être tranquille pendant les vacances, le tout accompagné d'une crève carabinée, j'ai à peine eu le temps d'inaugurer le magnifique chapeau que Cla m'a trouvé dans un vide-grenier.
La bonne nouvelle c'est qu'ici, le chapeau ne fait pas tache, le bonhomme dessous, c'est une autre histoire:


On profite de notre dernier weekend ensemble pour aller visiter le magnifique Heard Museum de Phoenix. C'est un musée consacré aux peuples amérindiens d'Arizona. Le bâtiment lui-même est d'assez bon goût, construit pour imiter une hacienda.


On a fait le tour de l'exposition temporaire sur l'art et l'artisanat contemporain, et l'exposition permanente dédiée aux différentes tribus des plaines et des plateaux: Hopi, Pima, Navajo, Apache, O'Odham, etc.
Au passage, j'ai une révélation silencieuse: les peuples nomades et semi-nomades fabriquent des paniers là où les peuples sédentaires fabriquent des poteries. C'est tellement évident que j'en ai presque honte. On apprend à tout âge.
En dehors des bijoux, poteries, et couvertures tissées de toutes époques, le musée a une extraordinaire collection de poupées "kachinas" hopi.

Ce soir, je fais mon sac et demain, destination Cali (pour vous aut' étrangers: la Californie). On va aller prendre le frais (ici il fait déjà plus de 40° en journée) et mouiller les pieds dans le Pacifique.


Arizona Bart learns more about American Indians.

mardi 14 mars 2017

Bilan semaine 86

Raaah, on est seulement mi-Mars et la température monte déjà à près de 40° en journée... C'est pas humain.

Cette semaine, les mômes ont eu leur deuxième bal de l'année et j'étais encore de corvée de surveillance. C'est pas trop galère, ça fait plaisir de voir les gamins s'amuser dans un autre cadre, par contre, l'école avait embauché le même DJ et il a passé exactement les mêmes chansons.
Ceci dit, ça doit pas être évident de trier dans la pop culture actuelle et de trouver des chansons populaires qui soient acceptables pour des collégiens.

La semaine qui vient je vais être à fond la tête dans le guidon pour pouvoir profiter de la semaine de vacances qui suivra sans avoir à me taper de cours à préparer. De toute façon, je serai parti en Californie, et j’emmènerai pas mes cours avec moi...

Sinon, Fillon déclare qu'il sera impitoyable avec ses ministres sur leur bonne conduite. J'ai pas vu le discours, mais je ne peux pas imaginer qu'il n'y avait pas des rires enregistrés pour expliquer aux spectateurs où rigoler. Dire qu'il n'a honte de rien n'a même plus de sens à ce niveau là.


Arizona Bart is already dying from the heat.

mardi 7 mars 2017

Bilan semaine 85

Faites le test: allez sur la rubrique "élections 2017" du site de France Info.
Au moment où j'écris il n'y a pas un seul article sur la gauche à la première page: toute la liste est exclusivement consacrée à Fillon, Juppé, Baroin et Le Pen. Je sais que la campagne officielle n'a pas encore commencée et que les temps de parole ne sont pas encore décomptés mais commence vraiment à y'avoir ras le cul de n'entendre parler que de la droite, même si c'est pour la chronique de sa déconfiture.
Le matin j'écoute le journal de 13 heures de France Inter (décalage horaire oblige), une radio qui n'est pas connue pour être un bastion réactionnaire: cette semaine il n'a été question que de Fillon, Juppé et Le Pen...

Alors Juppé qui se débine, ça m'en touche une sans bouger l'autre: ça aurait été même plutôt drôle que la droite échange les casseroles de Fillon pour les casseroles de Juppé.

Si son programme ne suffisait pas à le disqualifier, ses déclarations de foi religieuse aurait dû faire l'affaire. C'est dorénavant sa stupide défense qui disqualifie d'office Fillon pour la présidence: comment peut-il prétendre être le garant de l'indépendance de la justice s'il crie au complot et au coup d'Etat quand il est dans le collimateur? Il aurait mieux fait de faire comme les autres, faire profil bas et déclarer qu'il a confiance dans la justice de son pays, et bla bla bla...
Le problème c'est que je suis à moitié persuadé qu'il ne doit même pas penser qu'il a fait quoi que ce soit de répréhensible: ça fait 25 ou 30 ans qu'il vit aux crochets des contribuables et qu'il fréquente des escrocs comme Chirac ou Sarko; il doit même trouver super injuste de se faire gauler.

Coté électeur de droite, vu que la plupart des affaires sortent toujours de leur camp, je comprends l'attitude: qu'est-ce qui est le plus facile à avaler? que vous passez votre temps à voter pour des escrocs qui vous enfument, ou que la justice est corrompue et en veut à votre candidat? Quelle option ne demande aucune remise en question? En plus, c'est bien connu, les juges français sont un ramassis de communistes qui ont pour seule mission l'établissement de l'Internationale des travailleurs...


Arizona Bart rants again.

mardi 28 février 2017

Bilan semaine 84

Une nouvelle semaine et encore des histoires de bondieuseries. Un de mes collègues enseignant les sciences vient de recevoir un courriel de plainte d'une mère d'élève pour avoir osé décompter des points à sa fille: à la question d'où vient l'eau sur terre, elle a répondu "c'est Dieu qui l'a mise là"...
Le plus choquant n'est même pas la lettre de plainte elle-même, c'est qu'elle ose expliquer au collègue qu'elle éduque sa fille pour être un esprit indépendant et qu'elle est scandalisée qu'elle soit pénalisée par un prof étroit d'esprit.
Je suis bien content de ne pas être à sa place, la réponse me vaudrait certainement de me faire virer...

En attendant, j'ai eu le droit à mon premier "Hitler n'a rien fait de mal". Le môme s'en est sorti sans os brisé, mais de justesse.
Le lendemain le même gosse lève la main pour me dire qu'il ne veut pas écrire le mot que j'ai mis au tableau dans son cahier. Je me gratte la tête deux minutes pour comprendre de quoi il parle. J'ai écrit en substance: "Dans la comédie grecque antique, l'humour d'Aristophane repose sur des blagues sexuelles et les fonctions corporelles." Alors? Et oui, il refuse d'écrire "sexuelles". Je lui explique qu'un môme qui déclare qu'Hitler n'a rien fait de mal n'est pas en position de prétendre faire le délicat ou l'effarouché.
C'est pas facile tous les jours.

Je comptais donc sur la machine bien rodée des Oscars pour passer une soirée tranquille. Saperlipopette, quand ils se plantent, ils font pas semblant.


Arizona Bart has officially lost faith in Mankind.

mercredi 22 février 2017

Bilan semaine 83

Weekend prolongé puisque hier c'était férié à cause du Presidents Day.
Un petit tour au jardin japonais de Phoenix, un petit coin de sérénité orientale au milieu du centre ville:


Et même pas besoin d'avoir quelque chose à bouffer pour que les carpes koi deviennent frénétiques:


Sinon, comme on est en plein cours sur les philosophes grecs du siècle de Périclès, je profite qu'on aborde Aristote pour parler d'éthique, et surtout de leur glisser que la morale a précédé l'église catholique de plusieurs siècles... Toutes les occasions sont bonnes.
Ceci dit, c'est de bonne guerre car c'est difficile d'imaginer pour qui ne le subit pas au quotidien le bombardement continuel et permanent de bondieuseries sous toutes ses formes. C'est vraiment usant; pas au point de me faire tourner ma veste, faut pas déconner non plus, non plus, mais assez pour justifier d'acheter un fusil et d'ouvrir la chasse aux cons... Pas étonnant qu'ils soient le pays des meurtres de masse.


Arizona Bart is tired of hearing about god.

mercredi 15 février 2017

Dans ta gueule!

N'est-il pas jouissif de voir le Fillon, encore tout bouffi de suffisance, expliquer doctement aux journaleux qu'ils ne font pas leur travail en n'assurant pas le suivi des affaires politico-judiciaires?
Et tous ses sbires d'expliquer tant bien que mal que l'honnêteté est quelque chose de relatif et secondaire, que le plus important c'est son programme, pas de savoir combien d'argent il a escroqué aux contribuables... Après tout, qui pourrait croire qu'un si bon chrétien puisse tricher?

Je dédicace l'histoire suivante à Samoffusqué.
Mon collègue, qui enseigne les Maths et les Sciences, s'est fait alpagué par une mère d'élève pour avoir osé affirmer que le réchauffement climatique est un fait scientifique avéré...
Le même a été convoqué par le proviseur une semaine plus tard: dans son cours sur les intérêts (faisant partie du cours sur les pourcentages), il a fait remarqué comme fun fact (fait amusant) qu'à l'origine, toutes les religions s'accordent pour condamner la pratique. Une gamine a été raconter à ses parents qu'il avait accuser les banquiers d'être de mauvais chrétiens.
Quand il me raconte ça, ma première réaction est de tomber de ma chaise, ensuite je ne comprends pas trop: j'ai passé quatre semaines à chier sur leur Bible, et personne ne s'est plaint. Ou alors le dirlo n'a pas eu le courage de me faire part des réclamations, vu que je l'avais déjà prévenu quand il m'a imposé d'enseigner l'Israël Antique que je ne ferais pas dans la dentelle.

Chaque jour, ma foi en l'humanité s'estompe un peu plus.


Arizona Bart feels bad for a colleague.

mardi 7 février 2017

Bilan semaine 81

Je décide officiellement que mon blog ne va pas se transformer en chronique des conneries de la nouvelle administration américaine, donc je cesse d'en parler.

Grosses déceptions sportives ce weekend: la France perd son match de rugby contre les rosbifs, mais avec la manière, qui présage de belles choses à venir; les Falcons d'Atlanta perdent le Super Bowl d'une façon tellement spectaculaire que ça en est suspect.
J'avoue que je ne m'intéresse pas assez au championnat de foot américain pour que je me passionne pour la finale (ça m'en touche une sans bouger l'autre), mais comme la plupart des natifs, je voue une animosité non dissimulée envers les Patriots. Leur amitié personnelle avec le curly à moumoute, plus leur historique de tricherie me les rendent extrêmement antipathiques.

La bande annonce de la deuxième saison de Stanger Things fait super plaisir, mais va falloir être patient: pas avant Novembre...
Coté patience, Disney a annoncé que le titre du prochain Star Wars sera "The Last Jedi" (le dernier Jedi, ou, les derniers Jedis, vu que jedi peut être singulier ou pluriel en Anglais), alors les hypothèses vont bon train. J'aime l'idée de Leia avec un sabre-laser et je ne veux pas qu'ils tuent Luc, le stress.
Je lance aussi l'idée d'une pétition pour que Disney refasse une pré-trilogie en partant de zéro.
Sur la base que les seuls personnages déjà connus qui doivent y figurer sont Anakin, Obi-Wan, Yoda, et accessoirement Palpatine. Je propose:
- film 1: Yoda entraîne Obi-Wan: on veut voir la formation d'un Jedi durant leur splendeur, avant la chute de l'Ancienne République. Un film façon "36ème Chambre de Shaolin".
- film 2: Obi-Wan décide d'entraîner Anakin, un ami pilote, malgré les réticences de Yoda. Anakin tourne mal, autant à cause d'un défaut de caractère que parce que Obi-Wan l'a mal formé et que parce qu'il est sous l'influence de Palpatine.
- film 3: Darth Vador fait la chasse aux Jedis: à chaque victoire, il devient de plus en plus maléfique.
Holà, je vois que le niveau de nerditude atteint le rouge, alors on va s’arrêter là pour aujourd'hui.


Arizona Bart has a few movie ideas.

mercredi 1 février 2017

C'est comme ça que ça commence

Les nouvelles de France ne sont pas toujours en mesure de rehausser le moral, mais des fois c'est quand même bien rigolo de se foutre de la gueule de ces hommes (et femmes!) politiques qui se présentent comme des Monsieur Propre mais qui se traînent autant de casseroles que les autres. Je pense bien sûr à Fillon, qui déclarait à Sarko qu'on aurait jamais imaginé le Général mis en examen. L'ironie n'est pas perdue. Et lui qui ose se présenter comme le champion de la chasse aux dépenses inutiles en virant 500 000 fonctionnaires... C'est cocasse.
Le problème, c'est plutôt que de faire profil bas, d'admettre que tout cela n'est pas très jojo, et de généralement fermer sa gueule, voilà qu'il parle de coup d'état. Du calme, mon gros, si tu prétends devenir Président de la République Française, faut pas commencer à faire dans le dramatique, à moins de prendre exemple sur le vieux curly américain qui a passé la moitié de sa campagne à crier au trucage et à la tricherie.

De ma formation en préparation pour la rentrée de l'été dernier, j'ai retenu une chose en particulier: il ne suffit pas d'être irréprochable dans les faits, il faut aussi être irréprochable en apparence.
Une leçon que nos hommes politiques de tout bord devrait retenir: ce n'est peut-être pas illégal d'embaucher vos époux/ses ou vos mômes, mais ça donne quand même bien l'apparence de la magouille. Le plus triste, c'est que ça va encore donner du fioul à l’extrême droite.


Arizona Bart starts to doubt politics.

mardi 31 janvier 2017

Bilan semaine 80

Voilà, les semaines se suivent et se ressemblent au pays de la trumperie.
Pendant que le gros porc en chef signe décret sur décret pour donner l'impression de faire quelque chose, c'est le foutoir en cascade à tous les niveaux du gouvernement. La raison est simple: les décrets sont signés sans aucune préparation préalable, sans aucune concertation avec les ministères concernés, sans aucun souci de savoir si les décision prises sont juridiquement ou même constitutionnellement applicables.
Dans une de mes émissions préférées, présentée par Bill Maher, les invités rigolaient cette semaine du mur avec le Mexique, "que les Mexicains paieront de leur poche" avait promis l'orange à moumoute. Primo, il n'a jamais expliqué en quoi les Mexicains étaient responsables de l'immigration clandestine massive vers les Etats-Unis, mais bon, quand on s'adresse aux plus bas instincts des masses, on évite de les faire réfléchir.
Deuxio, il vient de déclarer la mise en place d'une taxe de 20% à l'importation sur les produits mexicains pour financer le mur. En dehors du fait que cela va probablement à l'encontre de l'Alena (Accord de Libre Echange Nord Américain), il ne semble pas comprendre, ce qui quand même inquiétant, que les Mexicains vont seulement se contenter d'augmenter les prix pour compenser...
J'ai hâte de voir la tête des gros bouseux quand ils vont se rendre compte de ce qui se passe. Il fera pas long feu, le mur.

Bref, sur une note plus joyeuse, Hamon gagne haut la main les primaires de la gauche. Manuel nous montre encore l'étendue de sa classe en refusant d'assister à la nomination officielle de Benoît. J'entends aussi dire que ses supporteurs vont se rabattre sur Macron ou Bayrou. Qui a dit que Valls était de gauche? Je suis bien content qu'il se fasse rabattre le caquet. Il va pouvoir retourner se plaindre qu'il n'y a pas assez de "blancos" sur les marchés, après avoir fait dire à ses sous-fifres qu'Hamon était le candidat des frères musulmans. Bravo camarade Valls, c'est comme ça qu'on va lutter contre les fachos... Bon débarras.


Arizona Bart spends too much time thinking about politics.

mardi 24 janvier 2017

Bilan semaine 79

Dans la série des auditions du futur gouvernement américain par le Sénat, une autre petite perle: la déposition de Betsy DeVos, nommée pour le secrétariat à l'éducation. A voir ici avec les commentaires de Trevor Noah:


Elle commence par refuser obstinément de répondre à la question de savoir si les écoles privées recevant de l'argent fédéral doivent être tenues au même niveau d'excellence que les écoles publiques. Cela se comprend, vu que son intention est de rediriger l'argent des écoles publiques vers les écoles privées mais sans que celles-ci ne soit tenues à aucun standard de qualité.
Ensuite, elle fait la démonstration de son ignorance complète du sujet en étant incapable de répondre à la question sur l'évaluation des compétences (pour faire simple, le débat tourne autour de l'évaluation des connaissances absolues, "proficiency", versus l'évaluation des progrès relatifs , "growth"), se prenant au passage une méchante vanne de la part du sénateur qui l'interroge.
On arrive finalement au cœur du sujet et de la vrai raison de la nomination de la bête: les 200 millions de dollars qu'elle et sa famille ont contribué au parti républicain...
Je demande à un collègue américain si le Sénat a vraiment le pouvoir de rejeter la nomination de ces gugusses; il me répond qu'en l’occurrence, non, puisque la majorité est républicaine mais que ça met en valeur la malhonnêteté et l'incompétence des candidats. Ah bon? le fait qu'ils soient prêts à travailler pour le singe orange n'était pas une preuve suffisante?

Pendant ce temps là, la marche des femmes et les autres protestations laissent penser que tout n'est pas perdu.
Je mets donc cette image en fond d'écran sur mon ordi dans l'espoir que mon collègue néo-nazi fasse une crise d'apoplexie:


Arizona Bart has doubts about american democracy.

mercredi 18 janvier 2017

Bilan semaine 78

Petite semaine dans l'ensemble, pas grand chose à raconter; reprise des cours et de la routine.
Je suis surtout dépité par toutes les conneries qui sortent quotidiennement regardant l'équipe de Donald et de ses sbires: les auditions au Sénat ont commencé pour les futurs membres du gouvernement, et le moindre que l'on puisse dire, c'est que ce ne sont ni des génies ni des exemples de probité.
Je vous passe les détails, à part cette petite perle: le futur ministre du logement à qui il est demandé s'il favorisera les entreprises Trump dans les marchés publiques: "je ne ferai rien qui profitera aux Américains", quel beau lapsus!

L'autre info récurrente est la liste, qui ne cesse de s'allonger, de tous les gens qui boycottent la cérémonie d'investiture de l’orang-outan.


Arizona Bart is disappointed.

mardi 10 janvier 2017

Bilan semaine 77

Ayé, j'ai enfin reçu mon maillot de l'école:


Donc les mômes m'entendaient déjà bien (je leur chuchote que s'il rate leur panier, je leur enlève des points sur leur prochain contrôle...) mais maintenant, ils vont aussi me voir!
La saison de volley-ball étant finie, la saison de basket vient de commencer. Je me contrefous un peu du sport en général (sauf du rugby), mais c'est plutôt sympa d'aller encourager (menacer) mes gamins.

A part ça, ce samedi, un petit tour au musée d'art de Phoenix, qui abrite, entre autres, un Monet et un Pissaro.
La section d'art d'Asie expose quelques kimonos magnifiques. Sinon, y'a pas à chier, je ne supporte pas l'art moderne...


Arizona Bart got his jersey.