mardi 29 mars 2016

Bilan semaine 36

Déjà une semaine, pff, j'ai pas le temps de faire le plein d'histoires à raconter.

Alors, on va parler de quoi? J'ai fini mon marathon Game of Thrones, (raaagh, ils ont tué Jon Snow les ordures!!!) et je suis prêt pour la reprise.

Je suis bien content que les cartes de crédit ici n'ont pas de plafond, c'est quand même plus pratique que de stresser en permanence à se demander si la carte va passer ou non dès qu'on a fait un gros achat, même si on a les fonds pour payer.

Pas de marché cette semaine, vu que c'était le weekend de Pâques. Alors ma sortie a consisté à allez voir Batman Vs Superman. Que dire? Je me suis endormi au milieu du film, ça vous résume mon intérêt. Avec un peu de chance, mes ronflements ont portés, ça apprendra à la famille de neuneus derrière moi de m'avoir fait chié tout le début de la projection. Sinon, Ben Affleck est plutôt crédible en Batman. Je regrette seulement toutes les bondieuseries que les scénaristes ont cru nécessaire d'inclure dans l'histoire; en résumé Superman = Jésus.

Je me prépare à déménager cette semaine; je ne vais pas bien loin, je me déplace de trois maisons, et je n'ai pas grand chose à emballer (même si je me rends compte que j'ai déjà trouvé le moyen d'accumuler un tas de trucs en sept mois) mais faut quand même tout bouger.
Heureusement la paperasse à ce niveau là aura été plutôt sans douleur: une petite demi-heure pour contacter tous les organismes nécessaires.


Arizona Bart is not a fan of Superman.

mardi 22 mars 2016

Bilan semaine 35

J'ai déjà signalé que les Arizoniens ne sont pas les champions de la route, par contre ils ne lésinent pas au niveau législation: la douloureuse pour une conduite en état d'ivresse est de 10 000 dollars! A ce prix là, tu n'hésites pas à te prendre un taxi plutôt que de rentrer bourré. Je suis pas certain pour le coté pédagogique, mais ça doit avoir le mérite d'être efficace.

Je roulais sur le périph' de Phoenix ce weekend quand j'ai réalisé ce qui me tarabustait depuis que je suis arrivé. C'est pas que la route est en super bon état, c'est pas le cas; c'est pas que la moindre rue fait quatre voies de large. C'est l'absence de tous les graffiti dégueulasses que l'on trouve partout en France sur le moindre mur et le moindre pont, sur toute surface où le premier abruti venu peut barbouiller sa merde et participer ainsi à l'enlaidissement du monde.

En ce moment, je suis en plein marathon Game of Thrones pour me remettre à jour avant le début de la saison 6. Ça fait bizarre de regarder le premier épisode et de se dire que quasiment tous les personnages sont morts, oups, spoiler!

On termine avec Zootopia, un bon petit film qui m'a fait surtout pensé combien une version animée de Blacksad serait formidable. Qui veut lancer une pétition avec moi?


Arizona Bart admires clean walls.

mardi 15 mars 2016

Bilan semaine 34

Cette semaine, retour sur le marché: ça me promène et me fait prendre l'air tout en rendant service à un ami. Ce samedi, on était au Uptown Grower's Market.


C'est un marché de producteurs tout ce qu'il y a de basique, mais tout ici est libellé probiotic, vegan, et j'en passe. Mon préféré: paleo-diet sur une bouteille de sauce pimentée. Sans commentaire.
Et voilà Danielle et César sur leur stand:


J'me la suis joué bon Français quand pris d'un petit creux, j'ai snobé le stand des breakfast burritos de sinistre mémoire, pour acheter fromage de chèvre (bof), miel (très bon) et pain frais (excellent, même selon nos standards) pour me faire des petites tartoches. Je pense même qu'à un moment j'aurais pu en vendre tellement ça les a étonné. Vivement que je leur fasse des crêpes.

Ce dimanche, la conversation avec mon coloc', qui ne se croit pourtant pas réac', me plonge à nouveau dans les abysses de la connerie humaine. En même temps, le pauvre simplet essaye de m'expliquer pourquoi les syndicats de travailleurs sont une entrave à la liberté de travail... Mon pauvre, si tu savais.
Mon sang ne fait qu'un tour, mais je le laisse aller jusqu'au bout de son argumentaire qui consiste, après quelques questionnements et clarifications, à répéter bêtement les opinions de son patron de père.
La conversation tourne court quand il m'explique fièrement que son père lui a fait rater une journée d'école quand il avait 12 ans pour remplacer un sale syndicaliste qui ne voulait pas faire son boulot. Il n'a pas trop aimé que je lui réponde que son père devrait être en prison pour travail forcé d'enfant.
Mais bon, la cause est perdue d'avance, c'est un Libertarian. Attention à ne pas confondre avec nos libertaires à nous; ceux d'ici sont contre toute forme de loi, parce que "toute loi entrave la liberté des individus". Le slogan est répété sans réfléchir.
C'est ce degré zéro de réflexion qui fait surtout peur, parce que mon bonhomme est ingénieur et qu'il est donc sensé avoir de l'éducation. J'essaye malgré tout de lui expliquer que le principe même de civilisation est justement d'éviter le "chacun pour sa gueule", mais je sens bien que je suis arrivé au bout de ce qu'il est capable d'endurer à la fois intellectuellement et dans la remise en cause de ses convictions profondes. L'Américain n'a pas l'habitude qu'on le contre-dise. Heureusement qu'il n'est pas croyant en prime...


Arizona Bart needs to move very soon.

mardi 8 mars 2016

Bilan semaine 33

Je ne vous cache pas que je commence à ressentir une certaine baisse de régime: entre le boulot peu passionnant dont je ne vois pas le bout, les papiers qui avancent à la vitesse tectonique de toutes les bureaucraties modernes et l'éloignement de la famille et des amis, l'aventure américaine me pèse un peu.

Heureusement, il nous reste les Américains pour nous distraire.
La sortie de la semaine se passe hier. A l'invitation d'un ancien collègue et néanmoins ami qui a démissionné pour ouvrir sa propre boîte, je suis allé prêter main forte pour faire le marché.
Il vend des plats préparés 100% organiques, fait maison avec uniquement des produits locaux, végétaliens et végétariens.
Taper la discute avec des clients en face à face change de les avoir au téléphone, comme quoi rien ne remplacera l'interaction humaine. Somme toute une journée plutôt agréable où l'on a évoqué avec le collègue la possibilité de rajouter une station crêpes à son stand. Je deviens plus américain de jour en jour: je vais même avoir bientôt un deuxième travail.
Bref, parmi les clients, cette dame refaite de partout, qui a la tête d'hybride de canard et d'humain commune à toutes les victimes de la chirurgie esthétique, qui nous explique combien c'est important de manger sainement, et qu'elle ne mange que de l'organique.
Je me pince pour ne pas éclater de rire: elle se fait injecter du botox plein la goule mais faut pas une trace de pesticide sur ses carottes. L'ironie en abysse: le botox est dérivé d'un poison mortel produit par la bactérie responsable du botulisme, qui est une infection... alimentaire! Elle en veut pas dans sa soupe, mais elle en veut bien dans la peau.
L'ironie est un art inconnu des Américains.

Je termine avec cette petite perle: si jamais vous tombez sur le genre de végétarien/végétalien que l'on croise malheureusement beaucoup ici, supérieur en toutes choses aux barbares bouffeurs de carcasse par le simple fait du choix de leur régime alimentaire, rappelez-leur gentiment que Hitler aussi ne mangeait pas de viande...


Arizona Bart goes to the farmer's market.

mardi 1 mars 2016

Bilan semaine 32

Le premier plein de la voiture m'a donc coûté très exactement 13 dollars et 20 cents pour huit gallons de sans plomb (30 litres). Je vous confirme que c'est pas à ce prix qu'on va sauver la planète.
Et avant de jeter la pierre aux Ricains, demandons-nous sincèrement combien de Français échangeraient volontiers l'avenir du climat contre le même prix à la pompe.

Je ne sais plus si j'en ai déjà parlé, mais la bande son originale de ma première voiture américaine est désormais officiellement le dernier album de Sia This is acting. La musique est belle, les paroles sont touchantes et la voix moitié éraillée est émouvante; que demande le peuple?

Non, je n'ai pas regardé les Oscars. Du coup je commence à me demander ce que je fous là: j'ai pas maté les Golden Globes, le Super Bowl ni les Oscars. En gros, j'ai zappé tous les grands spectacles du début d'année. D'un autre coté, si tu raques pas 200 boules par mois d'abonnement à toutes les chaînes possibles et imaginables, tu ne peux pas voir ces trucs là. Mon coloc' et sa copine étant bien trop rachos pour se payer ce genre de choses, et moi n'étant pas chez moi, on termine avec seulement le minimum vital: Netflix et surtout HBO (faut quand même pas déconner, y'a Game of Thrones qui reprend bientôt).

Sinon, encore un weekend à tirer la langue sous les plus de 30° qu'il a fait. On n'est qu'en Février, ça n'a pas de bon sens ces températures.


Arizona Bart wishes winter would come to Arizona.