mardi 26 juillet 2016

Bilan semaine 53

Ben quand même, entre les techniques pour susciter et maintenir l'attention des mômes, la science de la disposition des tables de bureau, la gestion de l'espace du tableau blanc, les astuces pour maintenir une proximité physique non anxiogène avec les élèves pour assurer à la fois discipline et relation personnalisée, les trucs pour la prise de notes, l'art et la manière de mettre en place des procédures, la subtilité du compliment constructif et de la critique encourageante, et la philosophie d'une notation équitable au service d'une évaluation sommative efficace, j'en passe et des meilleurs, le tout dans le respect des principes du dialogue socratique, on en oublie parfois qu'on doit enseigner quelque chose...
Heureusement, mon proviseur ne l'oublie pas, lui, et ne manque pas de nous réclamer notre présentation générale du programme, avec objectifs de réussite et ce qui est attendu des élèves, séquences de cours pour l'année et plans de cours journaliers pour la première quinzaine d'école. Rien que ça. Pour l'Histoire, je pompe sans vergogne sur ce que mon collègue a fait l'année dernière, pas le choix de toute façon, pour le Français, j'improvise à partir du plan général fourni par le réseau d'établissements. Le cahier de textes semble solide, et de toute manière, cette année est consacrée à les gaver de vocabulaire et de répétition orale; je ne m'inquiète heureusement pas encore d'avoir à corriger une mésinterprétation de Céline ou de Rimbaud.
Mais le plus dur dans tout ça, et que je me répète tous les jours: les enfants ne comprennent pas le sarcasme, ceux là en tout cas paraît-il. Comment je vais faire? Me moquer d'eux fait partie intégrante de mon style d'enseignement. Je suis dans l'embarras.

Bref, vous aurez compris, la formation accélérée continue à une cadence soutenue. Je n'ai plus que trois livres à lire pour le séminaire d’après-demain et tout le cahier de textes d'Histoire à avaler pour la semaine prochaine. Raaaaaahhh, je meurs. Mais qu'est-ce que c'est intéressant quand même.

Entre deux, je trouve le temps de terminer la série Stranger Things. Qu'est-ce que c'est formidable! Je retombe en enfance. Merci Québec Sam pour cet excellent conseil de visionnage.


Arizona Bart is somewhat overwhelmed.

1 commentaire: