mardi 17 mai 2016

Bilan semaine 43

Ce vendredi, je profite encore qu'on m'offre une place gratuite pour retourner à Chase Field pour un nouveau match de baseball, cette fois-ci entre les Diamondbacks et les Giants de San Francisco. Les Diamondbacks ont perdus mais le match est resté serré jusqu'à la fin. Je commence à apprécier ces soirées: bière, hot-dog et jeu intéressant, que demande le peuple? (oui: à payer moins d'impôts, je sais, mais ce peuple là est bête).

Le baseball est sensé être le sport national américain, pourtant quand on y réfléchit bien, c'est le moins américain des sports.
D'abord, même si le principe est simple, les règles sont compliquées. Les Américains n'aiment pas ce qui est compliqué, les Américains aiment qu'on réfléchissent à leur place, les Américains aiment qu'on leur mâche le travail. Par exemple, cette horrible habitude de faire suivre le nom d'une ville par le nom de l'Etat ou du pays dans lequel se trouve cette ville (ex: New-York, New-York). A première vue, pourquoi pas, mais en fait ça permet surtout de ne plus avoir à réfléchir, de ne plus avoir à faire cet effort surhumain d'essayer de se rappeler tout seul où se trouve la ville de New-York, pour ceux qui sont encore capables de se rappeler où se trouve l'Etat de New-York, ou même pire: d'avoir à chercher soi-même la réponse dans un de ces horribles trucs poussiéreux, comment ça s'appelle déjà... un lib? un liv? ah, oui, un livre.
Et puis surtout, le fonctionnement de la MLB (Major League Baseball, la première ligue de baseball) est basé sur un système qu'on pourrait presque qualifier de communiste! En effet, les équipes se partagent équitablement les revenus de la diffusion télévisée et de la pub, indépendamment des résultats et du classement; résultat, toutes les franchises, mêmes les plus modestes, sont capables d'aligner des équipes compétitives, et l’intérêt de suivre la saison est maintenu. A comparer au football américain, où le chacun pour sa gueule règne comme il sied dans un pays ultra-libéral, et où le championnat a perdu tout intérêt parce que seulement une demi-douzaine d'équipes ont les moyens de s'accaparer tous les meilleurs joueurs à coup de millions (c'est marrant, ça me rappelle un autre type de football...).
Enfin, pour ceux qui comprennent les règles, c'est un jeu subtil auquel la télévision ne rend pas vraiment justice (ai-je vraiment besoin d'expliquer en quoi subtilité et manque de photogénie sont des notions profondément non-américaines?). Pour le batteur, il ne s'agit pas seulement de taper dans la balle comme un sourd; pour les défenseurs, le positionnement sur le terrain est primordial et doit s'adapter et évoluer en permanence: en fonction du batteur (de son style, droitier ou gaucher), en fonction de la manche, en fonction du nombre de joueurs sur base, en fonction du nombre de joueurs éliminés, etc.

Une place tout en haut des gradins qui permet de voir le terrain en entier est donc un pur bonheur (je recycle ici la photo de mon précédent passage à Chase Field).


Pour finir, j'apprécie aussi l'ambiance bon enfant: pas besoin ici de séparer les spectateurs en fonction de leur équipe favorite pour éviter qu'ils ne s'entre-tuent... (sauf peut-être entre les Red Sox et les Yankees, mais c'est une autre histoire).

Sinon, je suis allé voir Avengers: Civil War. Je préfère de ne pas faire de commentaire. Je suis pourtant bon public, mais l'insulte à mon intelligence a ses limites.


Arizona Bart likes baseball.

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